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Microcosme et Macrocosme

« La forme du tambour se retrouve dans ma personne sous l’aspect de l’oreille… » - Tian Tongxiu, Taoiste de la dynastie Tang

       Les instruments de Huang Di reflètent chacun une analogie entre l’universel et l’humain. On retrouve par exemple les Cinq Orients, les Cinq Saisons et les Cinq Mouvements associés avec les Cinq Organes, les Cinq Tempéraments et les Cinq Activités. Le tambour par exemple, qui se trouve être l’un des cinq « instruments merveilleux », prend la forme de l’oreille et se met au niveau de l’homme.

Les sons suivent aussi cette idée d’harmonie, chacun d’entre eux étant spécifiquement associé à une couleur, une saison,des sentiments, des objets, etc. Ainsi la musique à tous les niveaux se rapporte à l’échelle humaine tout en s’associant à des symboles célestes.

       Quant au nombre d’instruments, lui aussi fut choisi afin d’unifier le tout avec le céleste, selon la théorie du Yin et du Yang. Le bois et le métal furent les deux premiers instruments à être développés, mais ils furent complétés ensuite par trois autres instruments afin de justement créer un équilibre entre l’immensité de l’univers et la petitesse de l’homme. Mais très vite, Huang Di ordonna la construction de trois autres instruments qui s’ajoutèrent aux Cinq précédents ; les huit nouveaux instruments représentant chacun l’énergie de l’une des huit directions, en lien direct avec la vision chinoise de l’univers et de l’énergie céleste.

       Ainsi chaque élément de la musique chinoise est façonné de manière à suivre cette harmonie entre la nature et l’homme. Cette musique elle-même dirigée et commandée par l’Empereur, être considéré par son peuple comme céleste sur terre, n’est qu’un autre exemple montrant en quoi elle reflète tout un mode de pensée.

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